Ce lundi 11 juillet 2022, une forte délégation du Conseil National du Patronat Burkinabè (CNPB) conduite par le Vice-président chargé du dialogue social, Harouna TOGUYENI a été reçue par le Premier Ministre, Albert OUEDRAOGO en présence des Ministres chargés respectivement du travail et des finances. Au centre des échanges, la valorisation du Salaire minimum interprofessionnelle garanti (SMIG).
D’entrée, le Premier ministre a rappelé qu’il ne s’agissait pas d’une problématique nouvelle dans la mesure où elle a été inscrite dans le cahier de doléances de l’Unité d’Action Syndicale (UAS) et fait l’objet d’échanges liminaires et concertés entre le Patronat et l’UAS. En substance, il a invité la partie patronale à se prononcer sur le montant qu’il estime soutenable pour préserver la pérennité des entreprises et améliorer les conditions de vie des travailleurs, la vision du Gouvernement étant de garantir la cohésion et la paix sociales.
En réponse, Harouna TOGUYENI a salué à sa juste valeur la démarche du Gouvernement et réaffirmé la disponibilité du CNPB à poursuivre la dynamique de la concertation sur le SMIG. Ce faisant, il a plaidé pour un SMIG raisonnable qui préserve l’équilibre économique eu égard au contexte national, à la vulnérabilité des entreprises du secteur privé, à la spécificité de plusieurs secteurs d’activité qui seraient négativement impactés par une revalorisation disproportionnée du SMIG. C’est dans ce sens qu’il a proposé que le rehaussement se fasse à travers l’application des taux d’augmentation de salaire de 2008 et 2012 sur le SMIG actuel qui est de 30 684.
Prenant en compte les réalités du secteur privé dans le contexte actuel, la partie gouvernementale a néanmoins souhaité que le patronat fasse un effort supplémentaire en vue d’un rapprochement des positions des partenaires sociaux. Quant à la suggestion faite par la partie gouvernementale, le Patronat a souhaité, au regard des enjeux, une large concertation avec ses membres aux fins de mieux traduire sa disponibilité à faire évoluer le SMIG au Burkina Faso.