Le Centre privé de formation professionnelle Continium Mining & BTP Training Center a organisé à Ouagadougou la sortie de promotion de près de 200 jeunes formés aux métiers des mines, en collaboration avec le PAFPA Dual. La cérémonie qui s’est déroulée sous le thème » pour une meilleure production minière et une cohésion sociale durable, quelle est la contribution de la jeunesse et les sociétés minières ? « , a été placée sous le patronage du ministre des sports de la jeunesse et de l’emploi et la présidence du Premier vice-président du Conseil National du Patronat Burkinabè, Monsieur Seydou Diakité.
La sortie de promotion de cette centaine de jeunes entre en droite ligne des objectifs du PAFPA qui se résument à former 8000 jeunes et femmes. Ainsi, le coordonnateur du Programme a exprimé son sentiment de satisfaction ‘’devant l’excellent travail de mobilisation des entreprises minières (…) qui ont accepté assurer encadrement des jeunes. Il a rappelé que le PAFPA s’inscrit dans le cadre des engagements du président du CNPB dans la lutte contre le chômage des jeunes. ‘’Ce dispositif de formation qui a fait ses preuves en termes d’insertion (ndlr : 80% de pratique en entreprise contre 20% de théorie) permet a l’entreprise de disposer d’une force de travail a moindre coût et c’est aussi l’occasion pour l’apprenant de démontrer tout son savoir-faire et de convaincre l’entreprise (…). J M Bado a rappelé que la formation des 8000 jeunes ne concerne pas seulement les mines mais également l’agro sylvo pastoral la transformation des produits agroalimentaires, le BTP, le solaire, les cycles et motocycles, etc. A quelques mois de sa clôture, les résultats atteints par le PAFPA sont jugés satisfaisants.
Quant au chef de coopération suppléant de la Coopération suisse, LIMAT, il a rappelé que la coopération suisse est présente au Burkina depuis 1974 et active dans les domaines tels que l’éducation, la formation professionnelle, l’agriculture et la gouvernance. Participer au renforcement du système de formation professionnelle au Burkina reste donc une priorité pour la Suisse car pour lui, le système de formation par apprentissage mis en œuvre participe grandement au développement économique et facilite l’insertion des jeunes dans le monde du travail. Il en veut pour preuve que la Suisse, qui a mis en place le système de formation par apprentissage de type dual, a le taux de chômage le plus bas au monde pour les jeunes de moins de 20 ans. Pour lui, c’est un plaisir de constater que les mines, un secteur important de l’économie burkinabè intéresse les jeunes. Il a surtout apprécié l’implication des entreprises, qui contribuent a la qualification des jeunes et a les engager come salariés. Il a exhorté les jeunes au travail bien fait au sein de leurs entreprises. Pour lui la formation ne s’arrête pas a la formation initiale mais devrait s’accroître tout au long de la vie. Il a fini son propos en exprimant la volonté de sa structure a apporter son appui et son expertise aux réformes systémiques engagées par l’Etat pour connecter la formation professionnelles aux besoins des entreprises.
Prenant la parole, le 1er vice-président a confié que c’est un réel plaisir et un devoir pour lui de présider cette cérémonie qui marque la fin du parcours des jeunes formés dans les métiers des mines. Pour lui, c’est le départ d’un nouveau parcours de vie prometteur pour ces jeunes qui ont acquis des compétences validées par les entreprises minières ayant assuré leur encadrement. Avec bientôt un score de 5 millions de candidats pour 7 150 postes à la fonction publique, Seydou DIAKITE estime que cette option ‘’constituera un leurre pour ceux qui n’ont pas d’autres ambitions’’. C’est fort de ce constat que pour contribuer a la lutte contre le chômage tout en assurant l productivité des entreprises, le patronat, avec l’appui de la coopération suisse et de l’Etat Burkinabé met en œuvre le PAFPA. Un programme qui s’inscrit dans le cadre d’un partenariat public-privé dans lequel le CNPB apporte son expertise en formation, qualification et insertion professionnelle des jeunes. L’ambition du CNPB à travers ce programme est de contribuer à l’éclosion d’une génération de jeunes entrepreneurs capables de révolutionner le monde des affaires au Burkina.
Faisant un bilan du PAFPA, M. DIAKITÉ a confié que le programme a formé 6 251 jeunes, dont 34% de femmes. En termes d’insertions, le programme a enregistré 1 562 bénéficiaires soit 20% des apprenants formés. Pres de 800 apprenants d’entre eux ont bénéficié d’un appui financier du Programme pour leur installation.
Il a salué le promoteur de CMTC pour les résultats intéressants qu’il nous présente aujourd’hui. En effet, dans le domaine des mines, le centre CMTC a été mobilisé par le PAFPA pour la formation de 81 jeunes et femmes des régions du Centre, de la Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins. Mais au-delà, le centre et ses partenaires ont formé ont formé près de 100 autres jeunes qui couronnent aujourd’hui la fin de leur formation. Sur les 81 jeunes formés, ce sont 67 d’entre eux qui ont été recrutés dans 6 entreprises minières pour des stages pratiques.
S’adressant aux lauréats, il a estimé que la formation vous a donné les moyens d’éviter d’avoir un destin à subir mais plutôt d’avoir un avenir à construire. Pour lui, c’est la clé de l’émancipation et de la liberté. Ce qu’elle vous offre, c’est une voie qu’il vous appartient de continuer à tracer par le travail, l’exigence et l’ouverture au savoir.
Dans le discours du ministre prononcé par son représentant, Salam OUEDRAOGO, souligné que le système éducatif de par son aspect généraliste et très peu tourné vers l’apprentissage d’un métier ne répond plus aux besoins du marché de l’emploi. C’est pourquoi l’accroissement des centres de formation aux mines et BTP constituent une aubaine pour la main d’œuvre locale. Quant aux conditions actuelles difficiles du marché de travail, il estime que l’apport des partenaires est d’une importance capitale pour la propulsion des milliers de jeunes. ‘’ Le gouvernement voudrait voir ses efforts renforcés par votre contribution pour une plus grande efficience et un plus grand impact du partenariat secteur privé-public ‘’. Afin de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes sortants, le représentant du ministre les a exhortés à cultiver les bonnes habitudes de travail citées par ses prédécesseurs, avant de les inviter au courage et à la persévérance.
La cérémonie a pris fin avec la remise de parchemins et d’attestation d’honneur respectivement aux sortants et aux partenaires.